Responsables : Philippe Chambon et Aline Thomas

L’équipe ABBA intègre des bio-anthropologues d’horizons différents, avec une dimension trans- chronologique, géographique et culturelle. Depuis sa création, en 2019, l’équipe a vu l’arrivée de nouveaux membres d’institutions diverses. Les personnels permanents sont des chercheurs et enseignants-chercheurs de deux tutelles de l’unité, le MNHN et le CNRS. S’y adjoignent des archéo-anthropologues de l’Inrap (Institut public conventionné avec l’unité). L’équipe profite aussi de la présence active de chercheurs associés : médecin légiste, archéo-anthropologues de collectivités territoriales et d’une structure privée.

L’équipe a pour objectif général la reconstitution des populations et des sociétés du passé à partir des données de l’ostéologie humaine en contexte et de l’analyse des interactions bioculturelles, en particulier les pratiques mortuaires. Les trois axes de recherche présentés ci-dessous fonctionnent dans un espace commun de réflexion.

Axe 1) Archéologie et idéologie de la mort

Ce premier axe s’attache à reconstituer, à partir des documents du sol, les chaînes opératoires mortuaires, ensembles des gestes techniques, symboliques et sociaux opérés depuis la prise en compte de la mort de l’individu jusqu’à son oubli définitif. Il s’agit d’interroger le lien entre les gestes et l’idéologie, leur rapport à la religion, dans une analyse et une interprétation du système funéraire dans son ensemble.

Mots clés complémentaires : sépulture, taphonomie du cadavre, inhumation, crémation, momification, ensembles sépulcraux, objets et monuments funéraires, statuts sociaux, hiérarchie

Axe 2) Microévolutions, modes de vie et santé des populations du passé : interactions bio-culturelles

En s’inscrivant dans le cadre général de la théorie de l’évolution, cet axe s’intéresse à la diversité biologique humaine et l’histoire des populations, il s’attache à reconstruire leur diversité morphologique en incluant les questions de phylogénie, d’adaptation, de micro-évolution et de relation phénotype/génotype. A l’échelle de l’individu, il explore les parcours de vie en fonction d’environnements culturels et naturels diversifiés. En tenant compte des identités biologiques élémentaires (âge/sexe) et des contextes socio-culturels, cet axe s’ouvre des thématiques variés : rapports de genre, division sexuelle/sociale des activités, comportements de subsistance, état de santé, dimorphisme sexuel, dynamique de croissance. Cet axe est l’occasion de fructueuses collaborations avec les équipes Agène et BioDémo.

Mots clés complémentaires : ostéométrie, morphométrie géométrique, paléopathologie, indicateurs de stress, maladies, traumas, marqueurs d’activité, variations anatomiques non métriques, alimentation

Axe 3) Méthodes d’étude des restes humains et collections anthropologiques

Ce dernier axe, méthodologique, s’appuie sur les collections anthropologiques du Musée de l’Homme, celles issues de nos terrains d’études et de nos réseaux de collaboration en France et à l’étranger. Il fait le lien avec les deux premiers axes, en s’intéressant aux méthodes d’identification individuelles, en développant des référentiels (croissance, cicatrisation osseuse), de nouveaux outils d’analyse ostéologique (décomptes, NMI, marqueurs d’activités) et en testant la reproductibilité des méthodes. Il s’intéresse aussi aux avancées concernant la taphonomie du cadavre ainsi qu’aux concepts et à la terminologie de la sphère funéraire.

 

Projets

Plusieurs projets structurants menés à des échelles différentes, strictement au sein de l’équipe ou au-delà, ont vocation à générer des travaux fédérateurs pour l’ensemble des membres d’ABBA.

  • Chantier école : Fouille programmée du cimetière médiéval de Bonneuil-en-France (Val d’Oise) dirigé par Anaïs Lebrun.

  • BeDNA : Les membres de l’équipe ABBA poursuivent leur implication dans le développement du projet, initié dans le contrat précédent, d’une banque d’échantillons et de Données Nationale Archéogénétique beDNA.

Enseignement

L’équipe est impliquée dans les enseignements du Master Biodiversité, Ecologie et Evolution (BEE) du MNHN et le Master Archéologie, sciences pour l’archéologie de Paris 1. L’équipe coordonne l’enseignement d’archéo-anthropologie funéraire de Paris 1 (Master 1, 2/doctorat). Grâce à la convention MNHN-Paris1, la validation de certains modules de ces deux institutions permettent de valider la finalité Paléoanthropologie et Archéologie Funéraire (PAF) du parcours Quaternaire, Préhistoire et Bioarchéologie (QPB) du Master MNHN.

MEMBRES

Chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurs :

Chercheurs associés, permanents à 20% :

Chercheurs associés  :

Chercheurs et enseignants chercheurs en second rattachement  :

Doctorants  :

  • CHEVALIER Bérénice Dir. Line Van Wersch (Université de Liège) et Sébastien Villotte
  • DIEUDONNE Elisa Dir. Nicolas Goepfert (ArchAm), Aline Thomas
  • HUT Camille Dir. Pascal Butterlin (ARSCAN) et Julio Bendezu-Sarmiento
  • JENGER Camille Dir. Sébastien Villotte, Aline Thomas, Guillaume Villatte (CHU Clermont-Ferrand), Stéphane Descamps (CHU Clermont-Ferrand)
  • LEQUETTE Lauriane Dir. Pascal Sellier, Dominique Castex (PACEA)
  • LIAGRE Elle Dir. Christopher Knüsel (PACEA) et Sébastien Villotte
  • RUSTAQI Bashir Dir. Pascal Butterlin (ARSCAN) et Julio Bendezu-Sarmiento 

Anciens doctorants :

Anciens post-doctorants  :

  • CHEUNG Christina (Resp. Aline Thomas) Situation actuelle : Assistant Professor, Department of Anthropology, Chinese University of Hong Kong, Hong Kong
  • PARTIOT Caroline (Resp. Aline Thomas) Situation actuelle : Post-doc Austrian Academy of Sciences, Bioarchaeology Lab, Archaeological Sciences, Autriche
Publié le : 24/10/2018 19:21 - Mis à jour le : 20/09/2024 17:53