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publié le 26 juin 2017, mis à jour le 5 juillet 2017 à 09h23min
Sujet de la thèse soutenue le 30/06/2017 au Musée de l’Homme :
Mesurer les musiques pour parler du passé — La comparaison des musiques du Gabon comme source d’informations historiques
Le jury sera constitué de :
Dana Rappoport, directrice de recherche, CNRS (Paris) - Rapporteure
Stephan Shennan, professor, University College (Londres) - Rapporteur
Olivier Tourny, chargé de recherche, CNRS (Aix-Marseille) - Examinateur
Olivier Morin, research group leader, Max Planck Institute (Jena) - Examinateur
Evelyne Heyer, professeure, MNHN (Paris) - Directrice de Thèse
Sylvie Le Bomin, maître de Conférence, MNHN (Paris) - Co-directrice de Thèse
Résumé de la thèse :
Les musiques du Gabon semblent se distinguer par certains aspects importants des autres musiques d’Afrique centrale, en particulier du Cameroun et de Centrafrique. Cette singularité pourrait être liée à l’histoire complexe des populations de cette région. L’histoire de ces musiques, aujourd’hui presque inconnue, pourrait aider à mieux comprendre celle des personnes qui les pratiquent.
Cette thèse explore l’utilisation des méthodes d’inférence historique, développées parallèlement en philologie, en systématique biologique et en linguistique historique, afin de retrouver l’histoire des musiques et des populations. J’étudie un jeu de données obtenu par l’analyse (via les outils de la systématique musicale) de près de 200 pièces voco-instrumentales collectées dans une vingtaine de populations provenant de différentes régions du Gabon.
Cette recherche nourrit des questionnements empiriques et théoriques concernant l’usage de la musique comme source historique, mais aussi sur la pratique de l’interdisciplinarité.