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« Ethnoécologie d’une société mentawai : Femmes, Mangroves et Coquillages de l’Île de Siberut (Indonésie) »

devant un jury composé de :

M. François Fromard, Directeur de recherche CNRS, Université de Toulouse, Toulouse (Examinateur) M. Yaohanes Purwanto, Professeur, Indonesian Institute of Sciences (LIPI) (Examinateur) Mme Dominique Guillaud, Directeur de recherche, IRD (Examinatrice) M. Pierre Lozouet, Ingénieur de recherche, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Examinateur) M. William Balée, Professeur, Tulane University, New Orleans, États-Unis (Rapporteur) M. Gerard Persoon, Professeur, Leiden University, Leiden, Hollande (Rapporteur) M. Serge Bahuchet, Professeur, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Directeur de Thèse) Mme Françoise Aubaile, HDR, attachée honoraire, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (Codirectrice de Thèse)

Résumé

La mangrove, à l’interface entre les milieux terrestre et marin des latitudes tropicales et subtropicales, forme l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète. Nombre de sociétés humaines dépendent de cet habitat pour leur subsistance. C’est le cas de la baie de Katurai, au sud-est de l’île de Siberut (Indonésie), dont les habitants – les femmes, principalement – explorent la mangrove à la recherche de coquillages entre autres ressources.

Ethnoécologique, la démarche de cette thèse s’intéresse à la relation qu’entretiennent les femmes de Katurai avec leur milieu. Leurs pratiques, répétées au fil des générations, ont façonné le paysage et contribué à la formation d’un vaste corpus de connaissances naturalistes. Quelles techniques, quels savoirs les femmes mobilisent-elles autour de la collecte des coquillages ? Comment se repèrent-elles dans ce labyrinthe forestier et aquatique ? Comment, enfin, gèrent-elles et évaluent-elles les ressources qu’elles exploitent, dans un écosystème par ailleurs très sensible aux perturbations environnementales ?

La combinaison de différentes disciplines et méthodologies permet de saisir la richesse des savoirs locaux dans la baie de Katurai. L’analyse met plus particulièrement en évidence la grande précision du système de référence géographique, du vocabulaire associé au paysage et des connaissances qu’ont les femmes des types forestiers de la mangrove et des espèces végétales qui les composent d’une part, de la diversité et de l’écologie des bivalves et des gastéropodes d’autre part.

La cohérence et l’acuité de ces éléments incitent finalement à ouvrir la réflexion, en insistant sur la pertinence d’une meilleure intégration des savoirs locaux associés à la mangrove dans le suivi des changements environnementaux.

Mots-clés : Changements environnementaux – Collecte de coquillages – Ethnoécologie – Femmes – Mangrove – Mollusques – Savoirs locaux – Toponymes – Vulnérabilité

Publié le : 13/05/2019 20:37 - Mis à jour le : 20/05/2019 22:00