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Dès ses origines en 1964, le laboratoire d’ethnobotanique du Muséum, créé et dirigé par Roland Portères, incorpore dans ses collections quelques objets constitués de matières végétales. Raymond Pujol, chargé peu après de créer une section ethnozoologique, donnera plus d’importance aux collections d’objets, d’abord en Afrique centrale, puis en France. Il formera ses étudiants à cette pratique, consistant à rapporter de leurs séjours de recherche sur le terrain des témoins de la vie matérielle des communautés étudiées. 

Cinquante ans plus tard, ce sont plus de 4000 objets de la vie quotidienne qui ont été collectés par les successeurs de Portères et Pujol, provenant de tous les continents, Afrique, Asie, Amérique, Europe… Ils concernent les activités en relation avec la biodiversité (chasse, pêche, collecte, agriculture, élevage), avec l’alimentation ainsi qu’avec les soins du corps. 

Cette collection, qui s’enrichit régulièrement, est désormais conservée au Musée de l’Homme depuis sa rénovation en 2015. Elle est appelée à y rejoindre les collections d’ethnologie, pour constituer l’Unité de conservation « anthropologie culturelle » des collections du Muséum. 

De cet ensemble font également partie les spécimens naturalistes, ethnobotaniques (plantes en herbier, matières végétales, graines…) et ethnozoologiques (animaux entiers ou en fragments –cornes, peaux, coquilles…) porteurs d’informations culturelles (noms vernaculaires, usages…), qui comptent plus de 100 000 numéros.On trouvera un descriptif et un historique de ces collections etnnobotaniques à : https://journals.openedition.org/ethnoecologie/5786.

Nous présentons ici une sélection de quelques objets de ces collections, classés par thèmes ou par région. Certains domaines ont pu faire l’objet de catalogues complets.

Engins de pêche dans les collections du Musée de l’Homme

Le riz

Le maïs

Le manioc

La poule et le coq

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Œuf dans une bouteille amulette • ALEP40067 • Sénégal. Dakar, marché de Tilène. •
Verre transparent, avec bouchon en plastique à vis, contenant une coquille d’œuf vide, posée sur un bobinage de fil noir. Une bande de papier portant des inscriptions illisibles, à l’encre noire et rouge, est collée autour de la bouteille. Cette bouteille « magique » a été fabriquée et vendue à proximité du marché de Tilène de Dakar par des commerçants hausa, originaires du Nigéria. • 2003 ; collecteur Alain Epelboin • ø 4,5 cm, hauteur 12 cm

Crédits
© P. Rameau
 
 

 

Publié le : 03/04/2020 14:48 - Mis à jour le : 03/04/2020 15:33