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publié le 27 avril 2009, mis à jour le 8 juillet 2010 à 11h43min

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Pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines

L’intérêt scientifique et sociétal de ce thème concerne certaines recherches menées sur le sexe et les systèmes de genre. 
Le séminaire s’adresse à un public large de doctoctorant-e-s, de post-doctoctorant-e-s, de chercheur-e-s et de personnes de diverses structures impliquées dans les problématiques du genre. 
Dans le cadre d’un échange interdisciplinaire, le séminaire sera animé alternativement par des chercheur-e-s des sciences de la vie et des sciences de l’Homme et de la Société. 
Le dialogue établi devrait souligner la diversité des approches et permettre de formuler un certain nombre d’interrogations épistémologiques. 
La distinction rigoureuse entre sexe et genre devrait notamment montrer ce qui dans la notion commune, comme dans la notion savante, du sexe, relève en fait du genre. 

Séminaire Sexe et genre 
Détermination génétique du sexe : complexité biologique contre normes de genre

par Joëlle WIELS, biologiste, Directrice de recherche au CNRS, laboratoire Interactions moléculaires et cancer, UMR 8126, Institut Gustave Roussy, Villejuif. 

Dans la relation entre sexe et genre, on estime souvent que seule la seconde notion mérite d’être interrogée, étudiée : le sexe relevant de la nature serait un socle inquestionnable à partir duquel les sociétés humaines construiraient le genre, en interprétant de manière variable (et le plus souvent en accentuant) l’incontournable différence des sexes. Mais la nature a-t-elle vraiment fait simple ? Qu’en est-il réellement, autrement dit, du sexe ?

Est-on forcément « femme » si on possède deux chromosomes X ? Suffit-il d’avoir les chromosomes XY pour être « homme » ? Existe-t-il un gène du sexe ?

L’exposé abordera ces questions et tentera de montrer que le sexe biologique, loin d’être cette notion simple qui permettrait de séparer les individus en deux catégories bien distinctes, s’avère être une notion complexe et variable, arbitrairement interprétée sous l’emprise du genre.

Il s’intéressera également aux présupposés idéologiques qui gouvernent le développement des recherches en biologie sur ce sujet. Il montrera notamment que le concept du développement femelle comme un développement « par défaut » a longtemps dominé le discours scientifique sur la différenciation sexuelle, favorisant ainsi les recherches sur la formation des testicules au détriment des recherches sur les ovaires, supposés se former de manière passive. 

Publications

- Joëlle Wiels et Evelyne Peyre, « Sexe biologique et sexe social : le point sur les recherches », Cahiers de la francophonie, 8 (« Femmes en Francophonie », dir. M. Pontault), Paris, Haut Conseil de la Francophonie/L’Harmattan, 2000, pp. 217-225.

- Joëlle Wiels, « L’ovaire sort de l’ombre », La Recherche, Hors-Série 6 (« Sexes : comment on devient homme ou femme »), 2001-2002, pp. 30-32.

- Joëlle Wiels, « La différence des sexes : une chimère résistante », in Féminin Masculin – Mythes et idéologies (dir : C. Vidal), Belin, 2006, p. 71-81.

Responsables du séminaire

Evelyne PEYRE (Chargée de recherche au CNRS, Éco-anthropologie et Ethnobiologie) 
Joëlle WIELS (Directrice de Recherche au CNRS, Immuno-généticienne, Institut Gustave Roussy)

Informations pratiques

- Contacts : peyre@mnhn.frwiels@igr.frInstitut Emilie du Châtelet

- Lieu et heures : Amphithéâtre de la Galerie de Paléontologie, Jardin des Plantes, rue Cuvier, Paris 05. 
de 14h à 17h, le dernier jeudi de chaque mois.

Publié le : 14/05/2019 23:44 - Mis à jour le : 14/05/2019 23:44