Thème interdisciplinaire de recherche
Génétique des populations - Anthropologie biologique - Modélisation - Statistiques

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- Génétique des populations

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De manière générale, je m’intéresse à l’adaptation des individus à leur environnement et comment les contraintes imposées par celui-ci agit/ a agi sur les différentes populations du globe au cours de l’histoire d’une espèce. Ce qui m’intéresse particulièrement dans le cas de l’Homme, c’est que ces contraintes peuvent venir de l’extérieure comme de la culture complexifiant les interprétations qui sont faites des résultats.

Durant mon master, j’ai commencé le développement d’une méthode permettant de détecter des traces de sélection positive spécifique à des sous-populations d’une espèce. Cette méthode basée sur l’étude des structures haplotypiques permet d’étudier les événements de sélection dus aux environnements spécifiques de chaque population. Appliquée sur les données humaines, cette méthode est sensible notamment à la sélection pour la digestion du lait à l’état adulte chez les populations Européenne et Massaï. Je me suis également intéressée durant un second stage à la digestion de l’alcool dans deux populations d’Asie centrale différent à la fois sur leurs origines génétiques et sur leurs modes de vie (Kirghizes et Tadjiks). Enfin, un dernier stage m’a permis de développer des modèles de phylogénies humaines à partir de données de re-séquençage dans le but d’élucider les relations de parenté entre H. sapiens et H. neanderthalensis.

Actuellement, je fais une thèse en co-tutelle avec l’université d’Uppsala sur les perceptions gustatives des populations en relation avec l’environnement et le mode de subsistance. Ce projet vise à étudier quatre populations de deux régions du globe : La forêt d’Afrique Centrale (Bakas et Nzimés), et l’Asie Centrale (Kirghizes et Tadjiks). Ces deux régions diffèrent par leur climat et leur diversité en ressources alimentaires mais les peuples qui s’y trouvent diffèrent également par leurs modes de subsistances : Bakas chasseurs cueilleurs, Kirghizes éleveurs nomades, Tadjiks et Nzimés agriculteurs. En étudiant à la fois la sensibilité aux goûts (sucré, salé, acide, amer, umami) de ces peuples ainsi que par des analyses génétique (diversité génétique, tests de sélection, études d’association), j’étudie les différences de perception et essaye de comprendre comment les perceptions gustatives ont pu s’adapter aux environnements et aux modes de vie.

Sujet de la thèse : Génétique des populations et modèles évolutifs des genes de la perception du goût humains

École doctorale

Diversité du Vivant, Université Paris VI. Directeurs : Évelyne Heyer & Mattias Jakobsson (Evolutionary Biology Center, Uppsala, Suède)

Publications en cours

Sjöstrand AE., Sjödin P, Jakobsson M. “Private Haplotypes as selection detectors” Sjöstrand AE, Heyer E. “Population genetics of Alcohol Dehydrogenase 1B in Central Asia”

Publications

Per Sjödin, Agnès E. Sjöstrand, Mattias Jakobsson, and Michael G.B. Blum Resequencing Data Provide No Evidence for a Human Bottleneck in Africa during the Penultimate Glacial Period Mol Biol Evol (2012) 29(7) : 1851-1860 doi:10.1093/molbev/mss061