
NARAT Victor

Co-responsable de l’équipe Interactions Primates Environnements
Membre du Conseil d’Administration de la Société Francophone de Primatologie
Président de l’association Bonobo ECO
Membre du bureau du Groupe de Travail UICN Biodiversité et Pays en Développement
Membre du Conseil Scientifique de l’Alliance Grands Singes en Afrique Centrale
Internventions ponctuelles chaque année dans les cours suivant :
Je m’inscris dans une approche socio-écosystémique, intégrant pleinement l’humain dans les écosystèmes. Mes recherches portent sur les interactions entre humains et primates non humains, particulièrement les grands singes, à la fois dans une perspective de conservation de la biodiversité et de santé globale. Je m’intéresse notamment à la plasticité écologique et comportementale des bonobos en République Démocratique du Congo, aux dynamiques de conservation en Afrique Centrale et aux partages de microorganismes entre humains et animaux pouvant conduire à de nouvelles maladies émergentes. Vétérinaire de formation, j’ai ensuite développé une approche interdisciplinaire en croisant écologie, géographie, santé et sciences sociales.
Un mâle bonobo de la communauté de Manzano.
Ce projet en collaboration avec l’Institut Pasteur, l’Institut de Recherche Biomédicale (Kinshasa, RDC) et l’ONG congolaise Mbou-Mon-Tour, a pour objectif d’analyser la diversité et la fréquence des différentes formes de contact entre humains et animaux pour mieux comprendre les circulations de micro-organisme. Nous développons une méthodologie interdisciplinaire associant écologie, sciences sociales et microbiologie. Ce projet est financé par le programme Inception de l’Institut Pasteur. Les collectes de données sont finalisées depuis 2019 mais le COVID a retardé les possibilités d’analyse des échantillons biologiques.
Ce projet JCJC financé par l’ANR a pour objectif d’analyser les migrations des bonobos dans un habitat fragmenté. Il s’agit d’un projet de recherche action visant à formuler des recommandations utile pour la protection de l’espèce et intégrant les revendications des populations humaines voisines. Il associe des analyses à trois échelles spatiales, de l’évolution du couvert forestier depuis les années 50, des changements des pratiques humaines incluant l’émergence des politiques gestionnaires de la forêt (carbone, conservation), du comportement des bonobos en habitat fragmenté (alimentation, socialité), de leur distribution dans cette mosaïque, ainsi que d’une analyse de génétique des populations à partir de micro-satellites. Dans l’ensemble, cela permettra d’identifier des potentiels corridors ou barrière pour la migration des bonobos.
Ce programme de long terme a débuté en 2010 alors que j’étais en dernière année vétérinaire et en Master 2. J’y ai ensuite mené ma thèse, puis le projet continue jusqu’aujourd’hui. En étroite collaboration avec l’ONG congolaise Mbou-Mon-Tour, il s’agit d’un suivi de long terme d’une communauté de bonobos d’une trentaine d’individus dans la forêt de Manzano (Territoire de Bolobo, RDC). Une équipe de trois assistants scientifiques locaux collectent quotidiennent des données sur l’utilisation de l’habitat, les déplacements, l’alimentation ou encore la socialité. Depuis 2023, ce suivi est labellisé et financé par le CNRS à travers le label SEE-Life.