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Présentation
Thèse en préparation : Écologies paysannes. De la résistance au « progrès » à la construction d’alternatives en agriculture.
Cette thèse est co-encadrée par Léo MARIANI, UMR 7206, Eco-Anthropologie (CNRS, MNHN, Université Paris-Cité) et Julien BLANC, UMR 7206, Eco-Anthropologie (CNRS, MNHN, Université Paris-Cité).
Financement : Institut de la Transition Environnementale de l’alliance Sorbonne Université
Titulaire du master Biodiversité, Écologie et Évolution, parcours « Sociétés et Biodiversité », finalité « Diversité Culturelle et Diversité Biologique » du MNHN, je m’intéresse à l’émergence des alternatives agricoles en France métropolitaine (Limousin et Grand Est). Mon mémoire de M2 est consacré à une première exploration de ces alternatives et s’est intéressé aux tensions entre volonté de « faire avec le vivant » et vivabilité du travail.
Ma thèse vient prolonger ces pistes de travail en les resituant dans les enjeux plus globaux de modernisation – en particulier de numérisation - de l’agriculture. Si les technologies numériques sont aujourd’hui présentées comme un levier d’accélération de la transition agroécologique, elles font pourtant l’objet de critiques croissantes de la part des collectifs qui se revendiquent des agroécologies paysannes. Ils dénoncent en particulier les risques de perte d’autonomie, de savoir-faire mais aussi et surtout de sens que pourraient provoquer l’agriculture numérique. L’enjeu n’est donc pas tant dans le rejet du « progrès » que dans la défense de leur autonomie et des rapports de responsabilité qu’ils tissent avec le monde vivant. Il s’agit pour ces collectifs de faire émerger des expérimentations paysannes à la fois vivantes, viables et vivables.
Cette thèse souhaite proposer un pas de côté en explorant ces voix critiques et les alternatives qu’elles proposent. Ancrée en anthropologie de l’environnement et des techniques, elle s’appuiera sur une ethnographie des pratiques paysannes et de leur mise en réseau. L’observation-participante et l’engagement dans les activités étudiées constitueront ses principales entrées méthodologiques.
Mots-clefs : agroécologie paysanne, vivant, vivabilité, technique, modernité, diversités