BRIHIEZ Joseph

Thèse en cours : Une forêt pour charpente. La reconstruction en bois vert des charpentes médiévales de Notre-Dame de Paris, patrimoine culturel et naturel.

Cette thèse est co-encadrée par Léo MARIANI, UMR 7206, Eco-Anthropologie (MNHN-CNRS), Julien BLANC, UMR 7206, Eco-Anthropologie (MNHN-CNRS) et Joëlle LE MAREC, UMR208 – PALOC (MNHN-IRD).

Financement : Observatoire des Patrimoines de l’alliance Sorbonne Université

Je suis titulaire du master du MNHN Biodiversité, Ecologie et Evolution, parcours « Sociétés et Biodiversité », finalité « Diversité Culturelle et Diversité Biologique » et d’un CAP de charpente.
Depuis 2019, je m’intéresse aux relations charpentiers-forêts à partir d’une attention au « travail manuel en bois vert » que revalorisent des charpentiers et charpentières de France métropolitaine. Mon mémoire de M2 est consacré à une première exploration de ces relations.

Ma thèse prolonge ces pistes de recherche en les situant dans le cadre de la reconstruction des charpentes médiévales (choeur et nef) de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. La réalisation de ce chantier hors normes repose en effet sur la mise en oeuvre de chênes à l’état vert. À rebours du paradigme dominant de la construction en bois, fondé en France sur la mise en oeuvre de bois de résineux sciés et séchés, cette reconstruction représente un défi inédit pour l’ensemble de la filière forêt-bois et suppose une mise en réseaux de corps de métiers morcelés.
À travers l’étude de la reconstruction des charpentes médiévales de Notre-Dame, je souhaite proposer une étude circonstanciée des dynamiques d’articulation et de recomposition de savoirs et de savoir-faire au sein des réseaux qui mettent en relation les forestiers, les artisans, les scientifiques, les architectes. L’une des ambitions fortes de cette thèse est aussi de considérer ces articulations du point de vue des qualités physiques et sensibles du bois vert et des arbres eux-mêmes.