Bruno Simmen lauréat de la Fondation François Sommer avec le projet : Lémurs bruns / agriculteurs à Mayotte

La Fondation François Sommer a choisi de soutenir des organismes de recherche et des associations proposant des solutions pour prévenir, réduire et apaiser les conflits Homme – Faune sauvage en France, dans le cadre de son deuxième appel à projets 2020-2023. La sélection a été opérée par le Comité Nature de la Fondation parmi 72 projets initialement reçus en octobre 2019.

Le projet de Bruno Simmen

Structure pilote : Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) - UMR Éco-anthropologie, en partenariat avec l’Office National des Forêts, le Conseil Départemental de Mayotte - Direction de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Energie, l’Université de la Réunion.

Résumé du projet : A Mayotte, l’accroissement rapide de la population humaine associé à la déforestation et la fragmentation des milieux forestiers intensifient les interactions avec la faune sauvage, notamment avec les espèces frugivores. Cette concurrence est particulièrement marquée s’agissant du lémur brun de Mayotte (Eulemur fulvus), primate frugivore protégé et emblématique de la conservation sur l’île. Les agriculteurs locaux dont les exploitations sont souvent très petites et majoritairement vivrières, se plaignent des dégâts causés par cette espèce. Le projet d’une durée de 2 ans a pour objectif de documenter l’interaction agriculteurs-lémuriens à partir de données ethnologiques, faunistiques et écologiques, dans la perspective d’une remédiation impliquant un ensemble d’acteurs locaux, institutionnels et non institutionnels. Il vise à acquérir trois grands types de connaissances : 1) Déterminer les caractéristiques éco-éthologiques et physiologiques (alimentation et besoins énergétiques) du lémur brun de Mayotte de même que les dynamiques démographiques (densité de population, composition des groupes, survie à un an) de cette espèce ; 2) Evaluer les dégâts causés localement aux cultures vivrières par ce primate frugivore en lisière des réserves forestières ; 3) Dégager les ancrages culturels à partir desquels les institutions locales peuvent articuler des actions de conservation de l’espèce dans le respect des pratiques agricoles.
Les résultats de cette étude contribueront à remédier à l’insécurité alimentaire des petits cultivateurs (vivriers et de rente) et de maintien de la biodiversité.


Budget total : 186 000 € dont 98 879 € financés par la Fondation François Sommer.

 

Publié le : 22/06/2020 16:14 - Mis à jour le : 22/06/2020 16:14