Nous, membres de l’UMR 7206 Eco-anthropologie   déclarons être mobilisé.e.s contre les recommandations des rapports préparatoires au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR)

MOTION de l’UMR 7206 Eco-anthropologie (MNHN - CNRS – Université de Paris)

Voté le 5 février 2020

 

Nous, membres de l’UMR 7206 Eco-anthropologie (MNHN - CNRS – Univ. Paris), déclarons être mobilisé.e.s contre les recommandations des rapports préparatoires au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) présentée par Mme Vidal.

Reconnaissant qu’une loi est nécessaire pour garantir et enrichir les forces du modèle français, nous déplorons vivement la stratégie de contournement du débat démocratique dans l’élaboration de la réforme. Les solutions proposées ne reflètent aucunement les propositions élaborées collectivement au sein de nos laboratoires puis transmises lors de la phase préalable de consultation à la LPPR.

Nous réaffirmons notre attachement profond à une recherche créative et un enseignement de qualité. Nous défendons la coopération plutôt que la concurrence, un plan pluriannuel de recrutement de chercheur.e.s,  d’enseignant.e.s-chercheur.e.s, d’ingénieur.e.s, de technicien.ne.s et de personnel administratif, la revalorisation des traitements et salaires et l’évolution de carrière reflétant au minimum une égalité de traitement avec les catégories équivalentes de la fonction publique, l’augmentation du nombre de contrats doctoraux, la hausse des budgets récurrents des laboratoires. Nous soutenons l’évaluation basée sur la qualité scientifique et réalisée par les pairs.

Nous réclamons que le gouvernement respecte son engagement d’affecter 1% du PIB pour la recherche publique.

Malgré l’apparente convergence de nos attentes avec le contenu du discours de la Ministre prononcé lors de ses vœux, celui-ci ne répond pas à ces attentes.

 

Nous manifestons notre opposition résolue à un projet de loi LPPR qui :

  • aggraverait la précarisation des personnels de la recherche,
  • renforcerait la mise en compétition des établissements et des personnels de recherche ainsi que la bureaucratisation de nos activités,
  • limiterait la liberté de la recherche et l’exploration de voies nouvelles par la généralisation d’un financement sur projet inapproprié à nombre de nos disciplines,
  • marginaliserait la recherche fondamentale au profit de recherches orientées vers des applications à court terme,
  • négligerait la production de nouvelles visions du monde essentielles aux enjeux contemporains de nos sociétés,
  • associée à la réforme des retraites, risquerait d’entrainer une sévère baisse d’attractivité des métiers de l’enseignement et de la recherche.

C’est pour ces raisons que les membres de l’UMR 7206 Eco-anthropologie déclarent leur laboratoire en lutte.

 

La motion a ensuite été soumise à ratification par vote électronique (64 votes). Celle-ci a été approuvée à 100 % pour.

Publié le : 07/02/2020 11:19 - Mis à jour le : 07/02/2020 11:19