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BATTESTI Vincent
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vbat: collection personnelle de recherche, hébergée au Musée de l’Homme, dans les collections de recherche d’ethnobiologie.
Une partie importante de cette collection recherche vbat est liée aux terrains oasiens et en particulier à l’oasis de Siwa en Égypte.
Titulaire d’une HDR (habilitation à diriger des recherches), Vincent Battesti codirige trois thèses:
Vincent Battesti (1970-), né au Havre, France, est titulaire d’un doctorat en anthropologie sociale (Univ. Sorbonne, Paris). Il est également titulaire d’une maîtrise en biologie/écologie terrestre. Depuis trente ans, il voyage et travaille sur le terrain en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Chercheur en anthropologie sociale au CNRS, son bureau est au Musée de l’Homme (Muséum national d’histoire naturelle) à Paris : lab. UMR 7206 Éco-anthropologie, au sein duquel il co-dirige l’équipe Ethnoécologie. Il a notamment été chercheur au CEDEJ au Caire (2002-2006), chercheur invité au Hagop Kevorkian Center for Near Eastern Studies, New York University (2012-2015), puis au Department of Anthropology de Columbia University, New York (2015-2016). Ses principaux domaines de recherche sont l’ethnoécologie - en tant que spécialiste des écosystèmes oasiens : il travaille actuellement sur une ethnoécologie de l’oasis de Siwa, en Égypte, et dirige depuis 2019 deux projets dans l’oasis al-‹Ulā, en Arabie saoudite. Il a fait des recherches en anthropologie urbaine, en particulier sur les espaces publics au Caire, en Égypte - et de là s’est spécialisé sur les paysages sonores, pour une anthropologie des sons. Ce sujet a ensuite fait partie d’un nouveau thème important de son travail qu’il a appelé « l’anthropologie des perceptions sensorielles ». En 2018, a commencé un nouveau travail de terrain dans l’île méditerranéenne de Corse, dans une sous-région appelée Castagniccia, sur la relation à long terme des communautés rurales locales avec leur paysage de montagne.
Il a publié des articles, des chapitres et des livres (https://publications.vbat.org), et a notamment coédité un volume de 1 200 pages (40 contributions) sur l’Égypte contemporaine (2011, Actes Sud/Sindbad) et un volume de 600 pages (20 contributions) sur l’anthropologie des perceptions sensorielles (2023, Pétra), ainsi que trois numéros de revues. Il a publié en 2005 un livre sur les oasis d’Afrique du Nord (Éditions IRD), et en prépare un autre sur l’oasis de Siwa (Égypte). Vincent Battesti est également éditeur associé de la Revue d’ethnoécologie. Son site web : https://vbat.org
Références complètes (et leur lien de téléchargement open access) sur mon site http://publications.vbat.org.
Bibliographie / Publications en archives ouvertes : https://cv.hal.science/battesti
Voir l’actualité des écritures en cours : Work in Progress
Collection d’objets vbat : une partie importante de ma collection personnelle de recherche est liée à un terrain oasien: l’oasis de Siwa en Égypte.
Quelques objets sont présentés sur une page de mon site web.
Réf. vbat-000218-van
Plat en vannerie de fibres d’inflorescences du palmier dattier (technique spiralée) et fond de cuir rouge, dit tarqamt, avec décoration de laine/soie colorée en rouge en pourtour.
Dish, basketry made from fibers of inflorescences of date palm (spiral technique) and red leather on the bottom, called tarqamt with colored red wool/silk decoration on the edge.
Siwa Oasis (Egypt), coll. vbat - Vincent Battesti
Coll. variétale de palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) vbat :
Échantillonnage raisonné de de folioles de palmes désséchées (pour analyse génétique de variétés), principalement centré sur deux oasis: celle de Siwa (désert Libyque en Égypte) — environ 180 échantillons — et celle d’al-‘Ulā (désert arabique en Arabie saoudite) — environ 540 échantillons. En cours de versement dans la Collection botanique nationale du Muséum national d’histoire naturelle, sous la catégorie Ethnobotanique.
Remplissage d'une malle d'exportation de folioles de palmier dattier pour analyses génétiques et collection. Oasis d'al-‘Ulā, Arabie saoudite, le 7 mai 2020.
Sonothèque vbat : Le bruit du monde
Je possède une vaste collection de sons du quotidien enregistrés pour la plupart sur les terrains de recherche.
Quelques sons ici par exemple.
Boutique de dispositifs sonores (en vitrine, l'un de ces hauts-parleurs vendus pour les salles de prières autoconstruites qui diffusent appels à la prière et sermons dans le voisinage), au Caire, le 29 nov. 2016 (Égypte).
Castagniccia: Démographie historique, stratégies foncières et ethnoécologie dans la vallée d’Orezza en Castagniccia, Corse
En 2018, a commencé un travail de recherche, avec François Ireton, une recherche pluridisciplinaire en Corse sur la vallée d’Orezza en Castagniccia. Elle se compose de plusieurs phases. Nos travaux de recherche sur l’évolution de la population et de l’occupation de son territoire à travers les questions foncières de la Castagniccia (fin XVIIIe s. à aujourd’hui) couplent une approche de démographie historique et une histoire du foncier en Castagniccia. L’étude porte sur la petite Castagniccia, c’est-à-dire le cœur de cette région, la vallée d’Orezza et pour les enquêtes les plus systématiques la commune de Nocario et ses trois hameaux. Les données sont une combinaison de sources orales et de sources archivistiques.
co-dir. Vincent Battesti & François Ireton (CNRS)
Voir: https://vbat.org/rubrique16
CastaCorse: Ethnoécologie d’une arboriculture insulaire méditerranéenne: les châtaigneraies en Corse
Financé depuis 2022 par la Collectivité de Corse, ce projet propose de documenter et analyser cette arboriculture singulière du châtaignier (Castanea sativa Mill.) sur l’île méditerranéenne de Corse. Il met en place une exploration et analyse multisituée de l’histoire des châtaigneraies et du châtaignier à l’échelle du territoire de la Corse, les pratiques culturales qui lui sont liées, sa diversité génétique et la biodiversité qui lui est associée, dans une approche interdisciplinaire, intégrant ethnoécologie, écologie et histoire. Partenaire : CBNC - Conservatoire botanique national de Corse.
co-dir. Vincent Battesti (CNRS), avec Franck Richard (CEFE, Université de Montpellier) et Denis Jouffroy (LISA, Université de Corse)
Voir: https://vbat.org/rubrique173
L’oasis d’al-‘Ulā, capitale du gouvernorat du même nom, fait partie de la province de Madīna, située au nord-ouest de l’Arabie saoudite. Al-‘Ulā, ancienne ville de Dādān dans l’oued al-Qura, était la capitale de l’empire Lihyan sur la route de l’encens. Il est situé à une vingtaine de kilomètres de Madāʾin Ṣāliḥ qui héberge le site nabatéen al-Ḥijr classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Al-‘Ulā, qui est aujourd’hui une zone urbaine moderne d’environ 40 000 habitants dans une vallée étroite, creusée dans le grès (et le basalte) du plateau, a toujours son ancien centre urbain fortifié (al-Dīra) avec des centaines de maisons en briques de terre et en pierre, sur une partie supérieure de la vallée afin de se protéger des crues.
Deux projets :
al-‘Ulā AS: Anthropological survey of al-‘Ulā community and its oasis system
(Enquête anthropologique sur les communautés d’al-’Ulā et de son système oasien).
dir. : Vincent Battesti (CNRS)
Voir: https://vbat.org/rubrique168
al-‘Ulā DPA: Ethnographic, genetic, and morphometric analyses of the date palm agrobiodiversity in al-‘Ulā oasis
(Analyses ethnographiques, génétiques et morphométriques de l’agrobiodiversité du palmier dattier dans l’oasis al-’Ulā).
co-dir. : Vincent Battesti (CNRS) & Muriel Gros-Balthazard (IRD & NYU-AD, New York University in Abu Dhabi).
Voir: https://vbat.org/rubrique169
Pour une anthropologie extraterrestre : sensorialités et cosmos
L’ambition ici est de proposer une « anthropologie extraterrestre », ou si l’on veut, une anthropologie de l’homme hors de son contexte terrestre, je propose un premier angle et une méthodologie, celle d’un travail sur les sensorialités et le rapport au cosmos.
Si la question de l’espace est bien balisée en anthropologie, parce qu’elle ne s’est intéressée qu’à l’expérience jusqu’ici ordinaire de l’être humain, il s’est toujours agit d’un espace en deux dimension, les pieds au sol. Il est peut-être temps, maintenant que l’Homme s’émancipe de ce naturel de la gravité, de fonder une nouvelle anthropologie de l’espace.
L’angle méthodologique est original en même temps qu’il s’impose de lui-même : le sensoriel. Notre équipement sensoriel est l’indispensable et seul moyen d’acquérir de l’information sur notre environnement et d’interagir avec lui. Je mobiliserai deux aspects de mes recherches antérieures, d’une part mon expériences des milieux écologiquement contraints pour l’humanité tels les déserts, et d’autre part mon expérience d’une anthropologie des perceptions sensorielles.
Voir: https://vbat.org/rubrique166